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Deux longs métrages récents basés sur des attentats réels

   
   
Par Adriana Schmorak Leijnse

 

«Tower» est un documentaire d’animation produit aux États-Unis en 2016, réalisé par Keith Maitland et interprété par Violett Beane, Louie Arnette, Chris Doubek et Reece Everett Ryan. Il est tiré de l’article « 96 minutes » de Pamela Collof.
Le film retrace les événements qui se sont déroulés à Austin, au Texas, le 1er août 1966, lorsque Charles Whitman prit l’ascenseur jusqu’au dernier étage de la tour de l’université du Texas depuis lequel il procéda à abattre des étudiants ainsi que des promeneurs qui passaient par hasard par-là, pendant 96 minutes. Lorsque les coups de feu prirent fin, le bilan des victimes étaient de 16 morts et de 36 blessés.
Plus de 100 témoins furent interrogés pour reconstituer les faits, parmi lesquels se trouvaient des professionnels des mass médias, des policiers, des étudiants, le personnel administratif et de direction de l’université et des témoins occasionnels.

 

«Utøya : 22 juillet» est un film de fiction norvégien de 2018, réalisé par Erik Poppe, écrit par Anna Bache-Wiig et Rajendram Eliassen, et interprété par Andrea Berntzen, Aleksander Holmen, Brede Fristad et Elli Rhiannon Müller Osbourne. Sa durée est de 90 minutes.
Il est basé sur des événements réels, plus particulièrement sur l’explosion survenue au siège du gouvernement à Oslo, suivie du massacre qui s’est déroulé dans le camp d’été de l’île d’Utøya, deux attaques perpétrées par le militant d’extrême droite Anders Behring Breivik. Ces épisodes ont eu lieu le même jour, le 22 juillet 2011 et, entre les deux, ont laissé un bilan de 77 morts et plus de 100 blessés. Bien que l’histoire soit réelle et basée sur des témoignages de certains survivants, les noms des personnages ont été modifiés.

 

Brève analyse comparative

Tower reproduit ce que les témoins des faits ont décrits, par le biais d’acteurs filmés, puis animés à l’aide d’une technique appelée « rotoscopie », consistant à remplacer les images d’un film réel par des dessins calqués image par image. Entre les dessins animés ont été intercalés des extraits de journaux télévisés de l’époque et des interviews actuelles des témoins et des protagonistes de l’incident.
Au début, chacun raconte sa propre histoire, mais au fur et à mesure qu’avance le récit, ces histoires s’entrelacent. L’un des survivants montre même à la caméra, une photo publiée dans un magazine, montrant Charles Whitman à l’âge de 3 ans, sur la plage, avec un fusil dans chaque main. C’est le seul moment où le franc-tireur est montré à l’écran car il demeure invisible durant tout le film, seuls s’entendent les coups de feu tirés par son arme.

 

Dans Utøya, le tueur n’est qu’une ombre lointaine qu’on ne voit qu’à deux reprises durant les 90 minutes que dure le film. L’objectif de la caméra en main fait office de narrateur. Au début, Kaja (Andrea Berntzen) s’adresse à la caméra, interpellant le public, comme si celle-ci était un personnage de plus, une camarade de camp. À partir de là, les deux deviennent inséparables. L’objectif suit Kaja partout, ne la laissant que dans les dernières minutes. Ainsi, la jeune femme devient à la fois témoin et protagoniste, nous guidant de manière métaphorique à travers les neuf cercles de l’enfer.
La photographie du long métrage norvégien est très sombre, la lumière est opaque et froide, comme une lumière d’hiver, en dépit du fait que les événements se sont déroulés pendant l’été du nord de l’Europe. En revanche, le climat dans « Tower » est torride, le ciel est bleu et dégagé. Les couleurs vives contrastent avec la traînée de cadavres que le tireur laisse minute après minute. La scène dans laquelle Rita aide Claire à survivre, alors qu’elle git, blessée, sur le ciment réfractaire, est comparable à une scène analogue de « Utøya », dans laquelle Kaja tente de maintenir en vie, une jeune femme gravement blessée, au milieu de la forêt.
L’intervention tardive de la police, due à l’absence d’un protocole d’action prévu dans ces cas-là, se perçoit clairement dans les deux films. Alors que dans « Tower », la police ne savait pas exactement quoi faire, au point d’autoriser l’intervention de civils armés, dans « Utøya », les forces de sécurité se sont incroyablement retardé 72 minutes, avant d’atteindre l’île et de contrôler la situation.

 

Enfin, le travail de montage et de reconstitution présent dans «Tower» l’inscrit dans le genre documentaire, malgré l’utilisation de dessins animés. En revanche, «Utøya», bien qu’extrêmement cru et réaliste, reste un drame fictif filmé, en temps réel, en un seul plan-séquence et un narrateur invisible qui nous raconte sa vision de ce qui s’est passé, à travers une unique caméra subjective.

Tower

 

 

 

Utoya

  

 

 

Tower

 

 

 

Utoya 

 

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